Souvenez-vous qu’en décembre 2020, nous en parlions dans une publication sur notre page Facebook.
Elles sont jeunes, maliennes, mais surtout elles ont un parcours scientifique et inspirant.
A l’occasion de la journée internationale des femmes et filles de science, notre rédaction est allée à la rencontre de nos deux Geekettes et de leur équipe.
Car en effet, l’équipe de Faso Médical (leur projet) est composée de :
- Kadidiatou Dem Tangara 21 ans, informatique et gestion et apprenante à Kabakoo.
- Fatoumata Traoré 21 ans, génie informatique et télécommunication et apprenante à Kabakoo
- Soumaila Kané 22 ans, génie civil et apprenant à Kabakoo
- Kognouman Fofana 22 ans, génie informatique et télécommunication et apprenant à Kabakoo
Vous l’aurez sans doute remarqué, l’équipe n’est pas 100% féminine. C’est conscients des difficultés à avoir des femmes dans les STEM que Kabakoo Academies et Musodev ont tenu à mettre en avant nos amazones.
A titre de rappel, Kabakoo Academies est un espace d’apprentissage et d’innovation axé sur la durabilité grâce à l’alliance d’une technologie de pointe avec les connaissances locales.
La rédaction : Pourquoi avez-vous choisi les filières scientifiques ?
Kadidiatou D Tangara : A partir de 10 ans, j’ai été très intéressée par l’ordinateur portable qu’il y avait à la maison. Mes parents ont trouvé cela bien et m’ont encouragée au point de me trouver un professeur qui m’encadrerait. Cela a davantage accentué mon intérêt. Je suis une passionnée de la NTIC depuis l’enfance, on peut dire.
Fatoumata Traoré : Au début, je ne voulais pas faire de sciences. Arrivée au lycée, j’ai adoré la physique chimie et ayant de bonnes notes, on m’a naturellement orientée vers la filière scientifique. Au final, je peux vraiment dire que j’ai accroché avec la science.
La rédaction : Comment avez-vous eu l’idée de faire une prothèse ?
Nous avons des proches qui ont été amputés d’un membre et dont la vie n’est plus la même, car il n’a pas été remplacé par une prothèse. La maman d’un des membres du groupe est diabétique et n’est malheureusement pas la patiente la plus attentionnée concernant son problème de diabète. C’est pour cela, que comme beaucoup de diabétiques au Mali, le risque d’amputation est grand. C’est de là que l’idée du projet est venue lors du hackathon qui s’est tenu en octobre à Kabakoo Academies. Nous avions aussi déjà suivi une formation en impression 3D à Kabakoo. Les choses se sont donc naturellement enclenchées.
La rédaction : Avez-vous eu des difficultés le temps du projet ?
Bien sûr ! Naturellement, comme dans toutes choses intéressantes. Mais contrairement à ce que l’on peut penser, le plus difficile a été d’aborder les gens concernant leurs membres manquants et l’absence de prothèses. Nous avons rencontré des réticences de ce côté. Ce qui est normal, c’est un sujet sensible. Pour la partie technique, notre formation et l’accompagnement étaient très complets, donc nous n’avons pas eu de grandes difficultés.
La rédaction : combien de temps avez-vous mis pour réaliser le projet Techniquement :
Nous avons mis environ 10 jours pour l’impression et l’assemblage. Nos discussions avec les personnes de la communauté et celles du corps médical ont pris 4 à 6 semaines. Le projet Faso-Médical est toujours en cours, vu que c’est le premier prototype, nous avons toujours des améliorations à faire. Pour nous, le projet sera vraiment réalisé lorsqu’il apportera une amélioration à la vie quotidienne des utilisateurs.
La rédaction : Quel a été l’apport ou l’appui de Kabakoo ?
Kabakoo a mis à notre disposition les ressources non seulement matérielles mais aussi financières. Nous avons été accompagnés tout au long du processus.
La rédaction : C’est quoi la prochaine étape ?
La prochaine étape est la validation complète du prototype par le corps-médical et la production en série.
La rédaction : Quels conseils avez-vous pour nos lectrices qui pensent les filières scientifiques ou techniques ne sont pas faites pour elles ?
Les conseils que nous pouvons leur donner est de croire en soi, se fixer des objectifs et se sacrifier afin d’y arriver. Comme le dit un adage à cœur vaillant rien n’est impossible.
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La rédaction : Un dernier mot ?
On encourage les jeunes et en particulier les filles à aller vers l’entreprenariat et à chercher les moyens pour y arriver. Kabakoo Academies est l’une des structures qui peuvent les aider dans ce sens.
La rédaction
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